Et nous mangeâmes, et nous dansâmes, et nous… et nous cuvâmes: l’ambiance était électrique à Lomé
Et nous mangeâmes, et nous dansâmes, et nous… et nous cuvâmes: l’ambiance était électrique à Lomé
L’ambiance des fêtes estivales à Lomé, c’est d’abord l’esprit de ces fêtes.
Les fêtes chez nous sont à l’image de la raison suffisante que chacun a pour les célébrer. Aussi l’ambiance diffère-t-elle d’une raison à une autre.
A Lomé, nous pouvons dégager deux grandes raisons festives qui se lancent des anathèmes. Il s’agit de la raison religieuse et de la raison profane. Si ces deux raisons s’entendent sur « le pourquoi » de ces fêtes, « le comment fêter » les oppose prodigieusement.
« Le pourquoi » de ces fêtes, c’est rendre grâce à Dieu ou aux Dieux ou à l’Absolu pour le don de la vie et jeter un regard nouveau et positif sur l’année qui s’annonce.
Mais comment fêter ?
Pour la raison religieuse amplifiée par des prophétismes des églises éveillées et énervées, le programme et le menu sont angéliques :
• Veillées de prières : très longues, ont pour but principal, non pas de louer Dieu mais de terrasser le Diable, auteur de tous nos maux.
• Messe et culte : ayant surtout pour avantage de gonfler les caisses de quête
• Habillement analogue à ceux du couvent
• Interdiction stricte de danser du zouk ou du slow coller contre un garçon viril
• Interdiction formelle de ne pas être ami avec une bouteille d’alcool
• La fréquentation des bars et night club très chauds de la capitale sont prohibés
• Organisation des concerts ; mais on ne chante et ne danse que le psaume 51 « Pitié pour moi, Dieu, en ta bonté, en ta grande miséricorde efface mon péché ».
Représentez-vous ce décors festif et vous ne serez pas loin de ce que c’est que le paradis, où perché sur un nuage, habillé en boubou blanc, armée d’une lyre, vous chanterez à jamais les merveilles de Dieu.
Mais les merveilles de Dieu pour ce que j’appelle à tord la raison profane, ce sont d’abord la jouissance sur tous les plans.
Heureusement que la plus grande majorité des togolais opte pour cette raison profane.
Ainsi l’ambiance était-elle électrique, surchauffée et suffocante !
• Des concerts tout azimuts : le summum de ces concerts était celui fait par King Messan, artiste togolais de chanson avec ses pairs Toto Patrick, Risher Kethe’T, Kossi Apeson, Omar B et Mme Pasteur ABITOR. Le stade de Kegue où a eu lieu ce concert le 26 décembre, était plein à craqué, sans compter les soirées explosives dans les night club de la capitale.
• La plage de Lomé, la plus belle sur la côte ouest africaine, s’inonde de monde dont la plupart jeunes se retrouvent en sweet-party loin des regards inquisiteurs des parents.
• Pour marquer ces ambiances euphoriques, les avenues, boulevards et rond points sont décorés avec arts et doigtés.
• Autorisation formelle de consommer à volonté. Restriction uniquement pour celui qui conduit demeure une règle parmi les groupes de jeunes.
• La « consommation » du sexe est le couronnement de cette ambiance.
Tout est fait sur presque tous les plans pour offrir à l’homme-loméen la possibilité de jouir de toute la richesse que Dieu sont créateur à mis en sa disposition et au fond de lui-même. Inutile de vous dire en détails cette ambiance endiablée. Je risque de dévoilés les petits secrets insolites. Mais cette ambiance se résume en ce que : nous mangeâmes,nous chantâmes, nous dansâmes, nous cuvâmes, nous… La liste de ces verbes tant désirés est évidemment sans fin et libre à tout un chacun de vous.
Tout compte fait, ces deux raisons festives qui sont à l’origine de ces deux ambiances décrites ci-dessus ou bien que nous avons vécu entre le passage de 2010 à 2011, ne sont pas aussi retranchées l’une de l’autre qu’on aimerait le croire.
Il y a un phénomène de migration qui se déroule entre elles. Mais beaucoup de ces esprits religieusement platoniques se rendent compte que l’homme n’est pas seulement fait d’esprit mais aussi de corps. D’où une plus importante migration de la religion vers le profane.
Le profane aussi n’ayant au fond rien contre Dieu, le prie lui à sa manière humainement divine espérant que ces moments d’ambiance de fêtes estivales reviennent plus vite.
Quelques repas locaux de fêtes
Si vous salivez à l’un de ces repas, informez-moi. Grand cuisinier amateur que je suis, je vous enverrai le menu en détails. Mais pourquoi ne pas faire un tour à Lomé!!!
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