Que faire pour des élections festives en Afrique?

22 janvier 2011

Que faire pour des élections festives en Afrique?

Que faire pour des élections festives en Afrique?

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Cette année 2011 connaitra une vingtaine d’élections sur notre continent l’Afrique (vous pouvez consulter le calendrier de ces élections dans mon article Les démocraties africaines à l’épreuve des élections contestées).
Mais si l’on sait comment très souvent les élections s’y déroulent, on peut légitimement se demander si 2011 ne sera pas une année de tous les dangers.

Au Togo après le 5 février, date du décès de l’ancien président Gnassingbé Eyadéma, après 38 ans de règne, l’élection de son fils Faure Gnassingbé, lors du scrutin contesté du 24 avril 2005 à connu une rare violence. Le bilan dressé par les Nations-Unies évoque « entre 400 et 500 morts et des milliers de blessés » en attribuant au régime togolais la « responsabilité principale » des violences.
Mais le nœud de cette violence reste le vol organisé, planifié et exécuté de l’élection par le parti au pouvoir. Cette vidéo que je vous propose date donc de cette période. Elle offre au regard du monde entier la figure même des élections en Afrique.

Mais comme les élections semblent être un moyen non irréversible pour garantir la souveraineté des peuples sur leurs dirigeants, je voudrais lancer le débat afin qu’on puisse faire des propositions pour que les différentes échéances électorales qui s’annoncent se passent dans le respect réel de l’expression des urnes.

Alors je nous demande: Quelles gardes-fours mettre pour garantir des élections vraiment libres, transparentes et crédibles pour les élections qui s’annoncent pour cette année 2011 en Afrique? Que faire pour que les élections chez nous soient une occasion de fête, de retrouvailles, de débats joyeux d’idées ?
Nous serons très intéressez que vous qui vous trouvez dans l’un de ces pays nous mettiez au parfum des difficultés qui sont déjà observées.

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Commentaires

David Kpelly
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Cher compatriote,
Pour des élections festives, je pense qu'il faut que les opposants modifient leurs penchants démagogiques qui consistent à rester loin de l'essentiel, comptant sur les peuples sans armes pour contester des élections qu'ils n'avaient rien fait pour rendre transparentes. Observe ce que fait l'opposition togolaise actuellement. Laisser de côté toutes les réformes qui s'imposent pour garantir un processus électoral fiable au Togo pour jeter le peuple dans la rue, sur la plage, pour une cause floue. On ne peut pas raisonner un dictateur. Des élections transparentes, nos dictateurs n'en veulent pas et n'en voudront jamais. C'est d'ailleurs normal. Mais c'est surtout aux opposants de prendre leurs responsabilités.
Rêvons pas.
Amitiés!

Charles Lebon
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Slt Kpelly!

Je partage ton point de vue sur le sujet.

Cependant tu dis a juste titre que: "Des élections transparentes, nos dictateurs n’en veulent pas et n’en voudront jamais". Chose que tu juge par ailleurs "normal".
Dans le cas du Togo, plusieurs accords ont été signés et qui sont restés lettres mortes.
Tu parles des "réformes qui s’imposent pour garantir un processus électoral fiable". Mais sincèrement, je ne crois pas trop sur des réformes-papiers.
Je crois que l'éthique doit revenir dans l'arène politique. Ce n'est qu'ainsi que les consciences prendront à cœur d'abord et en priorité le respect du peuple. Car l'élection c'est avant tout le respect de la parole donnée par le peuple à travers les urnes.

Ce problème relève bien des opposants comme des partis au pouvoir.
Nous sommes tous, des filles et fils d'une même nation. Mais nos sciences dépourvues de conscience nous font ignorés cette appartenance identité au profit des intérêts personnels nuisible au peuple.

Peut-être que la certification de l'ONU à l'exemple de la Côte d'Ivoire peut constituer une approche de solution!!!

Jean-Paul Amuri Lwesso
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Je pense que c'est au peuple de prendre les choses en main!
L'exemple du peuple Tunisien doit faire réfléchir tous les Africains. Que penses-tu?
en exemple de non-respect de la constitution ni du peuple, dans un pays comme la RDC, le gouvernement se propose de modifier le mode de scrutin et d’organiser un unique tour des élection!

Charles Lebon
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Slt Lwesso!
Je suis bien d'accord avec toi. Comme tu le dis si bien "c’est au peuple de prendre les choses en main". Mais encore faut-il que ce peuple soit bien cultiver afin de discerner et choisir des leaders ambitieux et soucieux du peuple.

Le cas tunisien demeure un exemple pour le reste du continent. Je prie seulement que cette révolution arrive à son terme avec le renouvellement de la classe politique et ouvrant des lendemains meilleurs.

La RDC en vérité m'inquiète déjà. Je crois que les deux tours offriront au futur élu une légitimité renforcée. Ce dont la RDC a bien besoin pour sortir de son incertitude socio-politico-économique.
Mais pour le moment, éduquons le peuple; il doit sortir de la caverne, de l'obscurantisme et des diverses formes de manipulations.

Kpelly
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Mes chers,
Je crois que si certains peuples africains baignent encore dans la léthargie, ce n'est pas le cas de tous. Les Africains contemporains, surtout les jeunes, savent pertinemment ce qu'ils veulent. Le seul problème, c'est ces opposants trouillards et irresponsables qui ne savent pas ce qu'ils veulent au juste. On ne peut forcer les dictateurs africains à accepter des élections transparentes que quand l'opposition, toute l'opposition et la société civile parlent d'une seule voix.
Amitiés

Charles Lebon
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Je partage parfaitement ta position Kpelly.
Amitié