Drame au Togo: 64 morts et plusieurs blessés

Article : <strong>Drame au Togo: 64 morts et plusieurs blessés</strong>
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12 mai 2011

Drame au Togo: 64 morts et plusieurs blessés

Belle vue sur le Lac Togo, lieu du naufrage
Le Togo a connu dans l’espace de 72 heures, deux accidents qui ont coûté la vie à une soixantaine de personnes et ont fait plusieurs blessés.

Le premier s’est déroulé sur le pond d’Amoutou à 18 km au sud d’Atakpamé, ville située au centre du Togo. Un bus d’immatriculation burkinabé faisant le trajet Burkina-Togo, à son bord 68 passagers, a violemment percuté un dos d’âne érigé sur le pont en réfection au petit matin du 07 mai. Bilan: 28 morts et 40 blessés dont plusieurs grièvement.

L’opinion publique ne s’en remettait pas encore d’un tel bilan inédit d’un accident de circulation lorsque le dimanche 09, un autre drame s’abattit sur le pays.

Un groupe folklorique composé en majorité de jeunes revenant d’une prestation à des funérailles à Ekpui, village riverain du lac Togo, fit naufrage. L’embarcation était arrivée, selon les rescapés, au milieu du lac lorsqu’un grand vent, précurseur d’une pluie qui s’abattit ce jour sur la région, fit chavirer l’embarcation. Bilan: 36 morts et plusieurs rescapés, la majorité étant du village d’Agbodan.

Ce mardi jour des funérailles, après la visite de la délégation des autorités conduite par le premier Ministre le lundi, l’émotion était grande.
Cette ambiance où la douleur des parents et des proches, comme l’exemple d’un monsieur qui a perdu sa femme enceinte, ne laissait personne indifférent, était aussi mêlée d’une colère à la fois humaine et religieuse.

En effet les corps qui ont été envoyés le jour du drame à la morgue d’Aného, était revenu dans un état de putréfaction. Plusieurs de ces corps ont été enterrés dans une fosse commune.

La mort en Afrique noire est déjà un mal. Mais qu’on n’arrive pas à entourer ses morts des derniers soins culturels et religieux peut causer un déséquilibre ontologique dans la personne de l’Africain noir.

Face à cette drame, la polémique ne fait que commencer sur le partage des responsabilités.

D’autres encore plus superstitieux se demandent déjà si ce n’est pas une malédiction qui s’abat sur la terre de nos aïeux.
Cependant à notre niveau, il est clair que notre pays après 51 ans d’indépendance, est toujours héritier des infrastructures qui sont déjà assez vétustes et délabrées.

On peut, comme le fait l’opposition, critiquer le pouvoir RPT, qui depuis une quarantaine d’année manque de vision pour ce pays. Ceci dit, l’opposition ne peut pas aussi être exonérer du retard accusé par le pays, cause de beaucoup de maux dont souffrent les Togolais y compris les accidents de circulation qu’on pouvait prévenir et éviter.

Nous reprochons particulièrement à notre opposition, malgré la difficulté que constitue le fait d’être opposant au régime RPT, de n’avoir pas su à plusieurs reprises mettre à profit l’adhésion populaire à leurs causes pour réaliser l’alternance. Alternance qui dans les conditions actuelles, demeure la seule voie afin d’ouvrir des horizons d’espérance pour les jeunes et le peuple tout entier du nord au sud, de l’est à l’ouest.

Si nous voulons mettre ce drame au compte du manque d’infrastructures, d’une gestion calamiteuse de nos richesses et d’une vision non-ambitieuse et paresseuse dans la gouvernance, chacun a sa part de responsabilité, le pouvoir comme l’opposition sans oublier la société civile qui est quasi inexistante.

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Commentaires

fasokan
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Que la terre leur soit légère.

David Kpelly
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Trop triste d'apprendre ces nouvelles sur le Togo! Un pays où depuis longtemps aucune bonne nouvelle ne filtre, il faut que Dieu nous épargne de ces drames, comme tu l'as dit nous avons refusé de nous assumer nous-mêmes.