Charles Lebon

Togo/Perspectives 2015 : La stratégie d’une Candidature Unique

Photo initiale atelier.net / modification et adaptation @togocouleurs
Photo initiale atelier.net / modification et adaptation @togocouleurs

Après l’élection législative de 2013 au Togo qui s’est soldée  sur une victoire écrasante et frauduleuse du parti au pouvoir de Faure Gnassingbé,  un constat s’impose : l’impérieuse nécessité d’une candidature unique de l’opposition togolaise pour la prochaine élection présidentielle de 2015.

L’idée n’est pas toute nouvelle. Les partis de l’opposition l’ont essayée. Mais  à chaque fois ou à chaque occasion, se croyant chacun plus paon que le paon alors qu’ils ne sont que dindons, ils finissent par se déplumer entre eux.

Il me semble donc qu’il est urgent pour nous qui n’avons aucune accointance politique d’exercer une pression sur cette classe politique à travers nos analyses et points de vue.

« Comment arriver au choix de ce candidat unique dans les plus brefs délais et commencer une pré-campagne présidentielle ? », tels sont les points que je présente dans les lignes suivantes :

  • Constat : les élections sont en 1 seul tour. Ne nous fatiguons pas : les 62 députés RPT/Unir ne reviendront pas sur cette disposition électorale. Nous irons, même s’il y aura encore des dialogues, à une élection présidentielle  à un seul tour.
  • Conséquence pour l’opposition : impérativement, un Candidat unique.
  • Atouts des législatives de 2013 : les législatives passées a le mérite de dessiner ou de préciser le poids des acteurs de l’opposition, même si je n’ai pas l’ombre d’un doute de fraudes massives.

Choix du candidat unique : dans cette condition, il ne revient pas au Comite d’Action pour le Renouveau (CAR), à l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS), à  la Convention Panafricaine des Peuples Africains (CDPA-Togo), ou autres de choisir le candidat unique.

La stratégie sera ce qui se fait déjà dans la plupart des pays assez démocratiques : si nous considérons les législatives comme un premier tour de la présidentielle, les autres partis de l’opposition ne peuvent pas imposer à l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre, un candidat. Dans cette condition, le souci des autres partis de l’opposition serait de sauver les meubles.

Appuyer le candidat de l’ANC à l’élection présidentielle de 2015 reviendrait pour eux à négocier trois choses :

1-      Dans un dialogue faire accepter par l’ANC une prise en compte de certains points de leur programme afin d’engager le Togo, après victoire, sur les rails d’une économie florissante et d’un développement durable

2-      Négocier certains postes dans le futur gouvernement

3-      Travailler sur un plan commun qui fera du premier quinquennat de l’opposition une véritable transition. Car après plus de cinq décennies  de détournement de fonds, de la mise à genoux du pays sur tous les plans, de la violation massive des droits humains, une véritable transition s’imposera.

Au même moment il reviendra à l’ANC de Jean-Pierre Fabre de se faire plus humble, rassembleur et se mettre à l’écoute de ces pairs de l’opposition.

Ceci dit, la stratégie d’une candidature unique me semble beaucoup plus un effort des autres partis de l’opposition surtout le CAR et la CDPA. Ils doivent pouvoir reconnaitre et assumer  leurs places sur l’échiquier politique.

Le temps presse. Moins de deux ans nous séparent de la présidentielle. Le choix de cette candidature unique doit se faire le plus rapidement possible afin que nous conjuguions nos efforts à dessiner les stratégies de campagnes et de sécurisation du processus du vote.

Attendre la veille des élections pour s’accorder ne peut qu’être encore une fois suicidaire pour l’opposition et une déception de trop pour nous qui avons soif d’une alternance politique dans notre pays.

 

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L’Occident : ce défenseur et fossoyeur des libertés en Afrique

Sarkozy et Kadhafi en 2007. | REUTERS
Sarkozy et Kadhafi en 2007. | REUTERS

La défense des droits humains et l’élévation de l’homme à sa dignité fondamentale est l’un de mes soucis. C’est la raison principale qui m’a amené à animer ce blog. Là où l’homme est écrasé j’élèverai ma voix.

Cependant cette lutte que je me suis assignée ne saurait être comparée, sans souffrir de trahison,  à la lutte pour les des droits des pays occidentaux, cette mafia internationale.

Il ne suffirait pas que l’Occident doigte un président africain comme dictateur pour que je saute sur mon blog pour relayer l’information et criminaliser ce président.

Il ne suffirait pas que les medias colporteurs de la pensée dominante comme BBC, CNN, RFI et autres, relatent des informations sélectives pour assombrir l’image d’un président africain pour que je les suive comme un mouton de panurge.

Mon blog ne servira pas de tremplin à la pensée conditionnée pavlovienne que l’Occident nous distille à travers ses medias.

D’ailleurs je n’attends pas un prix international et je ne me déambulerai pas dans leur studio parce que je me suffis à moi-même. Je suis en fait un homme purement LIBRE et libre de tout.

Tandis qu’ils diabolisent Robert Mugabe, Paul Kagamé ou au delà de l’Afrique Mahmoud Ahmadinejad de l’Iran ou Vladimir Vladimirovitch Poutine , ils sont par contre ceux qui torpillent l’économie africaine, arment les rebelles, sèment la terreur au Congo et soutiennent la plupart des dictateurs qui leur font allégeance. Comment est-ce que ces décideurs occidentaux peuvent-ils nous donner des leçons de démocratie et de défense de droits humains ?

La mort de Kadhafi et la chute de Laurent Gbagbo sont en tout point de vue une honte pour nous Africains. Si nous prenions nos responsabilités, il serait possible que les crises Libyenne et ivoirienne soient réglées par nous les Africains. Mais hélas !

Ce que je demande aux Africains amoureux de leur continent, c’est de nous organiser sans attendre le financement d’aucun de ces pays afin de construire nos sociétés autour des idées fortes de Liberté- de Respect de la Vie- Respect des Opinions- et un Développement humain durale en dehors de la concupiscence capitaliste.

Un projet par les Africains, pour les Africains et avec les Africains doit être notre premier pas vers des lendemains meilleurs.

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Zimbabwe/Elections : Mugabe ou la Victoire de la Résistance Africaine

Le président sortant du Zimbabwe, Robert Mugabe  Photo :  AFP/ALEXANDER JOE
Le président sortant du Zimbabwe, Robert Mugabe Photo : AFP/ALEXANDER JOE

@togocouleurs félicite le ZANU-PF qui a remporté les élections présidentielles grâce au leadership de son président le camarade Robert Mugabe.
C’est une victoire brillante qui rappelle la défaite d’esclavagistes et colons devant le roi Ménélik II à Adou en Ethiopie.

C’est la victoire d’un projet pour les Africains par les Africains contre les Africains qui veulent revendre l’Afrique et particulièrement le Zimbabwe aux colons Occidentaux.
C’est une brillante victoire de la résistante africaine face à la spoliation occidentale.

Cher Camarade Mugabe, cette victoire que je célèbre avec toi, doit aussi prendre conscience d’un développement intégral, seul capable de garantir au Zimbabwe un lendemain meilleur même si tu venais à rejoindre nos ancêtres un jour.
Vive l’Afrique ! Vive la Resistance africaine !


Togo/Elections: Déclaration « Le CST rejette catégoriquement les ‘’résultats provisoires’’ publiés par la CENI »

cstCONFERENCE DE PRESSE TENUE CE JOUR SUR LE SCRUTIN DU 25 JUILLET 2013

Déclaration liminaire

Le CST rejette catégoriquement les ‘’résultats provisoires’’ publiés par la CENI.

La CENI a rendu public les ‘’résultats provisoires’’ des élections législatives du 25 juillet 2013.

Ces faux résultats, qui reposent sur des fraudes massives, dénoncées en vain par le CST, donnent le parti au pouvoir largement gagnant. La publication de tels résultats, au moment où le gouvernement est confronté à de nombreuses revendications sur tous les fronts, illustre une fois encore, l’arrogance et le mépris du régime RPT/UNIR pour le peuple togolais souverain.

Depuis plusieurs années, en vue de se ménager les coudées franches pour manipuler à sa guise, l’issue des élections législatives, le gouvernement RPT/UNIR/UFC s’est refusé de prendre le temps nécessaire pour réunir les conditions d’apaisement, d’équité et de consensus qu’appellent de telles élections. Il s’est notamment opposé à la mise en œuvre des réformes exigées par les populations togolaises et les partis politiques de l’opposition et préconisées par les partenaires du Togo.

Ainsi, les prisonniers politiques continuent de croupir arbitrairement en prison tandis que de nouvelles arrestations arbitraires sont signalées. Les distorsions, relevées dans le découpage électoral et qui enlèvent tout son sens à la Représentation nationale, sont aggravées au lieu d’être corrigées. Le système de transmission, de centralisation et de compilation des résultats avant publication, a conservé toute son opacité, malgré maintes dénonciations par l’opposition.

Aujourd’hui, le constat est patent. Les nombreuses et graves irrégularités observées tout au long du processus, les mesures discriminatoires et d’exclusion appliquées à l’encontre des représentants de l’opposition dans les CELI et dans les centres de vote (CRV), ainsi que l’opacité des procédures de résultats, cachent mal des chiffres fabriqués d’avance et sortis d’un chapeau, entachent lourdement la sincérité du scrutin et enlèvent tout crédit aux résultats de la CENI.

En conséquence, le CST dénonce avec la plus grande fermeté, tout en les rejetant catégoriquement, les prétendus ‘’résultats provisoires’’ des élections législatives du 25 juillet 2013, publiés par la CENI.

Le déroulement calamiteux du processus témoigne d’un état d’impréparation notoire, que les interférences délibérées des membres de la CENI, des présidents des CELI et des bureaux de vote, tous acquis au pouvoir en place, ont contribué à aggraver. Fraudes, corruption, achats de conscience, harcèlement, intimidations, menaces et désordres de toutes sortes et de toute nature ont émaillé le processus, sur l’ensemble du territoire national.

Il est inacceptable que les représentants de l’opposition dans les CELI et dans les bureaux de vote soient discriminés, marginalisés ou expulsés, du fait de directives expressément données par la présidente de la CENI ;
Il est inacceptable que dans certains centres de vote, des candidats du CST soient interdits d’accès ou expulsés des bureaux de vote, notamment au moment du dépouillement, comme ce fut le cas du Candidat AMELAFO dans l’Amou ;
Il est inacceptable que la formation du personnel électoral ait été bâclée au point que les membres des bureaux de vote ignorent les procédures élémentaires du vote.
Il est inacceptable qu’au dépouillement, aucun bureau de vote n’ait vérifié le positionnement des hologrammes sur les bulletins de vote, en vue de leur authentification ;
Il est inacceptable que ni les CELI, ni la CENI n’aient procédé aux vérifications d’usage des bulletins de vote déclarés nuls dans les bureaux de vote, vu leur nombre parfois excessif. Plusieurs présidents de CELI se sont même ouvertement opposés à une telle vérification ;
Il est inacceptable que des membres du parti UNIR aient voté massivement par dérogation et par procuration en ne remplissant pas les conditions d’éligibilité à ces votes spéciaux, comme ce fut le cas du Ministre Inoussa Bouraïma qui, dans la circonscription électorale de Tchaoudjo, après avoir voté au cours de la matinée par dérogation dans un centre où il n’est pas inscrit, revient dans l’après-midi pour voter une seconde fois par procuration de Me Kassa Traoré ;
Il est inacceptable qu’au moment du dépouillement, des membres du parti UNIR aient introduit dans les décomptes des votes, des urnes bourrées et ne faisant pas partie du matériel électoral officiel. Il en est ainsi du sieur Issa Traoré, fils de l’ancien Maire de Sokodé, des sieurs DJADJA-AVOGNON Ignace, Mathieu Badagbon et ADJOLLA DJIWONOU à Agoè (Golfe), du sieur Douti Lardja dans la circonscription électorale du Tône. Les bourrages d’urnes sont relevés également à Niamtougou, Kantè, Kambolé ainsi qu’à Koui (BLITTA), où les cartes des électeurs qui ne retrouvaient pas leurs noms sur les listes, ont été ramassées et emportées par la présidente locale de UNIR ;
L’illustration la plus marquante du bourrage d’urnes à grande échelle en faveur du parti au pouvoir est la découverte, dans les locaux de la CELI de l’AMOU, de plus de vingt urnes bourrées de bulletins pré-votés en faveur de la liste UNIR de cette circonscription électorale, en présence du vice-président de la CELI M. Tafouame, M. Kouwonou représentant du groupe Arc-En-Ciel à la CELI, du chef logisticien et d’un agent de la sécurité. La même découverte a été faite dans la CELI du HAHO ;
Il est inacceptable que dans certains centres, des bureaux de vote aient été délocalisés dans l’improvisation totale (EPP Bè-Kpota, EPP Hédzranawé) et que ces délocalisations soient délibérément cachées aux électeurs qui, après avoir cherché en vain leurs bureaux de vote, sont rentrés chez eux sans voter, ce qui a contribué aux abstentions. A cet égard, il est plutôt curieux de noter que les militants du parti au pouvoir, mieux informés, savaient où voter ;
Il est inacceptable que dans de nombreux centres, des bureaux de vote censés ouvrir à 07h00, ne soient pas encore ouverts à 15h00, comme à EPP DENOUVIME (Lomé-Commune) ;
Il est inacceptable que des préfets se transforment en agents électoraux pour interférer dans le processus, tel le préfet du Zio qui, prétextant transporter des urnes du vote par anticipation, arrive dans les bureaux de vote et ordonne aux membres du bureau de vote, de faire voter les électeurs dans ces urnes qui contenaient en fait, des bulletins pré-votés en faveur du parti UNIR ;
Il est inacceptable que tous les présidents de CELI sans exception, aient cru devoir soutenir, favoriser et prendre parti pour les candidats, les électeurs et personnalités du parti au pouvoir, au lieu de s’en tenir à leur mission légale qui requiert objectivité et impartialité ;
Il est inacceptable que malgré l’affectation exclusive et abusive des postes de président, vice-président ou rapporteur dans les CELI ou dans les bureaux de vote, aux représentants RPT/UNIR/UFC et à leurs satellites, des présidents et rapporteurs de bureaux de vote refusent de signer les procès-verbaux et abandonnent les urnes dont ils ont la charge (EPP Dangbuipé, Lomé-Commune) ;
Il est inacceptable que ni la liste d’émargement, ni même la liste d’affichage ne soient disponibles dans nombre de bureaux de vote ;
Il est inacceptable que les membres des bureaux de vote ignorent le sens et les modalités des votes par dérogation ou par procuration et ne maîtrisent aucunement le traitement des électeurs omis ;
Il est inacceptable qu’avant et pendant le scrutin, le parti UNIR au pouvoir, ait procédé à une abondante distribution de sommes d’argent et de vivres et non vivres, riz, sel, tôle, machines à coudre, motos, engrais, etc.
Il est inacceptable enfin, que la veille et le jour même du scrutin, des chefs traditionnels, inféodés au régime, fassent gongonner des messages et slogans appelant les populations à voter pour les candidats de l’UNIR et menaçant de représailles tous ceux qui voteraient pour l’opposition.
Le processus électoral qui vient de se dérouler au Togo n’est ni plus ni moins qu’un nouveau coup de force électoral du régime RPT/UNIR qui, uniquement préoccupé par la conservation du pouvoir par tous les moyens, n’a pas hésité à renier ses engagements quant à un scrutin transparent et démocratique.

En raison de l’attitude partisane qu’observe habituellement la Cour Constitutionnelle, qui a révoqué neuf députés de leur mandat parlementaire, en violation de la Constitution et invalidé  des listes de l’opposition, en violation de la loi électorale, les candidats des partis politiques membres du CST considèrent que saisir cette Cour revient à saisir une des instances politiques du parti au pouvoir.

Il est important de noter :

que les populations togolaises, dans leur grande majorité, sont acquises à l’alternance. En témoigne la très forte mobilisation de ces populations pendant la campagne électorale conduite par les candidats du CST ;
que l’instauration de l’Etat de droit est loin d’être une préoccupation du régime RPT/UNIR, vu la facilité avec laquelle les actes arbitraires sont opérés impunément : arrestations, enlèvements, saisies, répressions violentes de manifestations pacifiques et musellement des médias privés telle que la RADIO LEGENDE ;
que le régime RPT/UNIR, incapable de respecter ni les engagements pris avec les partenaires du Togo ni la Constitution ni les lois, ne peut jamais organiser une élection transparente, équitable et crédible ;
qu’il y a lieu de s’interroger, face à l’incompréhension dont semble faire preuve la communauté internationale, sur la possibilité d’une alternance au Togo ;
que faute de prendre véritablement le contrôle de l’organisation et de la supervision des élections sous le régime RPT/UNIR, la communauté internationale investira en vain dans les processus électoraux au Togo.

En raison de tout ce qui précède, le CST appelle la communauté internationale :

A constater l’impasse à laquelle a abouti le processus électoral qui vient de se dérouler au Togo et à laquelle elle a pour ainsi dire contraint l’opposition à adhérer ;
à tirer toutes les conséquences de cette situation quant à l’aggravation du déficit démocratique au Togo ;
A reconsidérer, dans l’intérêt de la paix au Togo et dans l’intérêt bien compris du peuple togolais et de la nation togolaise, la nécessité d’une mise en œuvre consensuelle des réformes politiques et des recommandations des missions d’observation électorale, afin de permettre non seulement la reprise du scrutin législatif, mais aussi la bonne préparation et l’organisation consensuelles des élections locales et de l’élection présidentielle à venir.

D’ores et déjà, et pour contribuer à l’apaisement du climat politique dans le pays, le CST exige :

La libération immédiate et sans condition de tous les militants et sympathisants arbitrairement arrêtés et détenus à la gendarmerie, dans les prisons et tout autre lieu de détention ;
La levée de toutes les inculpations qui pèsent encore sur les dirigeants des partis politiques de l’opposition ;
La cessation immédiate de toute poursuite, intimidation, répression et harcèlement des populations sur toute l’étendue du territoire.
Le CST réitère ses remerciements aux populations togolaises pour leur soutien massif et les appelle à rester vigilantes et fermement mobilisées pour défendre avec dignité, la souveraineté du suffrage populaire.

Fait à Lomé, le 30 juillet 2013

Pour le Collectif ‘’SAUVONS LE TOGO’’

Le Coordonnateur


France/Mariage pour tous : Apologie pour une réforme des toilettes

Crédit photo gamaniak.com
Crédit photo gamaniak.com

Le mariage pour tous a été voté et promulgué. La vie continue comme si de rien n’était. Sauf aux mairies où de plus en plus, nous verrons des personnes semblables se dire : nous nous disons oui pour le meilleur et pour le pire. L’homosexualité s’approprie ainsi l’un des héritages  religieux qui est la fidélité. On peut donc être homosexuel tout en étant fils de Dieu.

Cette loi, au-delà du plan juridique, ne manquera pas certainement d’avoir une incidence sur la vie pratique au niveau sociale.

Etant un homme préoccupé par la logique et la cohérence, cette loi m’a interpellé sur un plan ou secteur assez naturel, bizarre et trop fréquentable. Un secteur de la vie de tous les jours, un secteur de séparation, de discrimination et d’injustice sexuelle. Je nomme avec amertume, curiosité et sans rire les toilettes publiques.

Cette loi sur le mariage pour tous comme nous l’avons vu dans l’article intitulé L’enjeu d’une re-définition de l’identité sexuelle, remet en cause l’autorité absolue de la bipartisation ou dualité du genre entre Homme et Femme en ouvrant le champ libre à tout un chacun de définir son orientation sexuelle. Un homme classique peut être en réalité une femme ou une femme classique peut être un homme.

Alors si on ne peut plus rigoureusement reconnaitre un homme ou une femme sous des traits physiologiques millénaires, quelle est l’importance de maintenir encore cette séparation, cette discrimination, cette injustice, ce mur qui sépare les sexes lorsqu’il est question de se rendre aux toilettes avec cette glorieuse idée de se soulager ? Il faut donc une reforme des toilettes !

La discrimination entre genres est entrée dans notre inconscient et nous est devenue naturelle. Devant les toilettes, on ne se pose plus la question pourquoi ma copine doit aller de ce coté-ci et moi de l’autre. Mais à y voir de près, cette question des toilettes est un fossile très intéressant pour le penseur-archéologue qui veut chercher dans les religions la haine de la femme.

  • La séparation des toilettes : une peur des religions monothéistes du sexe

Les toilettes en réalités est la cristallisation de la haine des religions en particulier des trois religions monothéistes de la femme. Des religieux vicieux qui avec les yeux pervers, ne voient que le sexe et le péché lorsqu’on parle de mixité dans les écoles. La séparation des toilettes n’est au fond qu’un héritage de la non-mixité des filles et garçons dans les écoles religieuses.

La soigneuse séparation entre femme et homme devant les toilettes est tout un symbolisme : c’est comme chez le  juif et le musulman la séparation entre homme et femme dans la synagogue et la mosquée.

Et chez le chrétien catholique, c’est semblable au  refus imposé à la femme de ne pas entrer dans le cercle phallocratique des prêtres en se basant sur des théories théologiques les plus farfelues Bon…pas de polémique !

 

Il me semble que cette séparation des genres devant les toilettes publiques, dans les commerces, tombent sous le coup de la loi portant modification de la loi sur le mariage.

  • Plus d’homme ou femme ! Donc plus de toilettes homme /Femme

Si un homme peut se dire femme, dans quelles toilettes doit-il se rendre pour se soulager ? Homme ou Femme ? S’il entre dans les toilettes réservées aux hommes, il se dénie. S’il entre dans les toilettes réservées aux femmes, il y aura scandale. Où doit-il entrer ?.

De plus le fait qu’une femme peut faire l’amour à une femme, et un homme à un homme, rend désuet l’idée religieuse qui a consisté à la séparation des toilettes pour que les jeunes filles et jeunes garçons ne s’y amourachent pas.

Mais aujourd’hui deux femmes peuvent se rendre aux toilettes et bien se savourer. Tout comme deux hommes peuvent se rendre ensemble aux toilettes et en sortir 30 minutes plus tard.

Devant ce constat réel, la séparation des toilettes Homme/Femme, cette discrimination devient innoperationnelle. Ce problème mérite attention devant la frustration intérieure des personnes homosexuelles et transgenres.

Ce qu’il faut, c’est joindre l’acte à la loi. La loi efface la dualité sexuelle. Et bien effaçons la discrimination devant les toilettes.


Impunité au Togo : Le Zimmerman togolais, c’est l’Etat!

Gouyano Sinandare, élève de 12 ans, tué par balle
Gouyano Sinandare, élève de 12 ans, tué par balle

Dans l’un de mes posts sur Facebook, j’ai fait mention du cas Trayvon Martin. Mais je n’oublie pas que chez moi, au Togo, en l’espace d’un mois :

  • deux jeunes élèves ont été tuées dont l’un, Anselme Sinandare 12 ans, par balle lors d’une intervention des forces de l’ordre
  • et qu’un opposant, Etienne YAKANOU, est décédé en prison sans qu’aucune enquête ou mise en examen n’ait été effectuée.

Lorsque ici aux Etats-Unis, pour la mort d’une seule personne tout un pays, que dis-je, un continent se met debout, dans le Gondwana, par contre on partage du riz UNIR et tout le monde rit !

Levons-nous pour la justice des nôtres ! Justice pour Anselme, Douti et Etienne!

      « Get up, stand up

 

    Don’t give up the fight »


USA/Pittsburgh : Summer ou la fête sous le Soleil

Photo @togocouleurs
Photo @togocouleurs

Le  soleil retrouvé après des mois de neige et de froid, le Summer est la rencontre avec le Soleil ou précisément la fête du Soleil à Pittsburgh,  la seconde plus grande ville de Pennsylvanie, aux Etats-Unis. Les Pittsburghers savourent ce moment de soleil en prenant vie tout comme les fleurs et la nature en général qui ressuscitaient. Tout devenait fête et vie. Les barbecues sont dépoussiérés et installés devant presque chaque habitation. L’air prenait tout d’un coup des saveurs aromatisées d’épices appelant l’amour à tous les coins de rue.

C’est une saison qui rime aussi avec une grande quantité de consommation d’eau. La bière peut être fière d’être à l’honneur parmi toutes les boissons. On mange, on boit, on rit et quelques fois, et souvent quelques tirs de coup de feu en partaient.

L’été, ici c’est la fête ; une fête en l’honneur du soleil.

Je vous présente ici quelques vidéos et photos que j’ai prises lors d’une festivité dénommée Pittsburgh Three Rivers Regatta qui s’est déroulée du 2 au 3 de ce mois de Juillet. L’un des événements estivaux le plus attendu par les Pittsburghers et rassemblant plus de 500 000 spectateurs chaque année.

  • BMX Bike Stunt Show Downtown Pittsburgh Regatta : de jeunes dont des enfants de font ici des démonstrations de sauts en vélo

  • Marvelous Mutts Dock Dog Show: Démonstration avec des chiens de race, capables de faire des plongées dans une piscine contenant plus de 15 000 litres pour y chercher  des balles.

 

  • F-2 Powerboat North American Championships: Il s’agit ici  d’une course avec des bateaux à moteur hyper-rapides qui leur donne la capacité de planer sur l’eau. La classe F-2  du championnat Nord Américain est venue pour la quatrième fois concourir pendant cet événement.

 

  • Photos : un magnifique art sculpturale réalisé avec du sable fin sur des maquettes montrant l’historique et  les activités de la ville.

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  • Terminons sur une note de musique et de dance qui a eu lieu plus tôt lors du festivalTree Rivers Arts Festival en début Juin.

 

Pittsburgh est désormais ma ville de résidence où je fais des études et je travaille. Je consacrerai désormais une rubrique sur mon blog à cette ville et en général aux autres villes ou Etats des Etats-Unis lors de mes voyages. Je compte utiliser beaucoup plus des images et vidéos pour faire un compte rendu de ce que je sens, je vois, et j’écoute.


France/Mariage Pour Tous : L’enjeu d’une re-définition de l’identité sexuelle

Photo Togocouleurs prise lors du Gay Pride à Pittsburgh, PA Juin 2013
Photo Togocouleurs prise lors du Gay Pride à Pittsburgh, PA Juin 2013

Avant tout propos sur le « mariage pour tous » il me semble nécessaire de clarifier ma position par rapport à ce débat. Pour le moment, je ne me suis pas encore fait une idée sur la question du mariage ouvert aux personnes de même sexe. Je réfléchis encore à la question et je demande à Dieu créateur de tout sexe et de toute sexualité, de m’éclairer tout en m’éloignant de tout dogmatisme. Je ne suis donc ni à Gauche ni à Droite, encore moins Droite-Gauche ou Gauche-Droite à l’étape actuelle. Je ne suis même pas Centriste ou Frontiste. En fait, c’est une évidence, puisque je suis africain ! Bon…pas de polémique!

De ce fait, ce présent article ne peut donc faire l’objet d’une revendication d’un camp quelconque. On ne saurait y voir ou en déduire des conclusions partisanes. Je n’écris pas pour des tiroirs catégoriques prêts à la croisade culturelle.

Ma préoccupation actuelle est simple : saisir dans cette loi sur le mariage pour tous en France ce qui est en mutation dans le processus de définition des questions du genre et qui tend à ériger l’aspect psychologique comme l’élément absolu dans la définition de l’être-sexué.

Avec ce projet de loi, « Qui est femme ou qui est homme ? » ne semble plus se prêter à une définition biologique simpliste ou ontologique. Sommes-nous devant une révolution psychologique ou l’achèvement d’une révolution psychologique sur la métaphysique en ce qui concerne la connaissance de l’homme ?

Dans une vidéo de campagne du PSFrançois Hollande disait :« J’ouvrirais le droit du mariage pour tous les couples » . Après une année de son premier mandat, malgré la bigoterie d’une frange importante des Français qui manifestaient dans la rue, il a tenu parole : adoptée définitivement par l’Assemblée nationale le 23 avril, validée par le Conseil Constitutionnel le 17 mai, la loi sur la mariage pour tous a été promulguée et publiée dans le journal officiel de la République française le 18 mai 2013. Malgré les contestations, cette loi fait désormais parti de l’histoire de la France, la fille ainée de l’Eglise.

Mais d’abord que stipule cette loi que Christiane Taubira, la ministre de la justice, qualifie d’ « une reforme de la civilisation »?

  •  Quelques articles de la loi sur le mariage pour tous

Je cite ici quelques articles basiques du de la Loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe votée le 23 avril 2013 et en cours d’examen au Conseil constitutionnel. Ils nous seront utiles dans notre parcours

I. – Le chapitre Ier du titre V du livre Ier du code civil est ainsi modifié :

1° Il est inséré au début de ce chapitre un article 143 ainsi rédigé :

« Art. 143. – Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe. » ;

Chapitre III

  • Dispositions de coordination

Article 4

Le code civil est ainsi modifié :

2° A l’article 37, les mots : « parents ou autres, » sont supprimés ;

3° A l’article 73, les mots : « des père et mère ou aïeuls et aïeules » sont remplacés par les mots : « des parents ou des aïeuls » ;

4° L’article 75 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, les mots : « parents ou non des parties, » sont supprimés ;

b) Au dernier alinéa, les mots : « mari et femme » sont remplacés par le mot : « époux » ;

8° L’article 148 est ainsi modifié :

a) Les mots : « père et mère » sont remplacés par le mot : « parents » ;

b) Les mots : « le père et la mère » sont remplacés par le mot : « eux » ;

Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :

1° L’article L. 331-7 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa, les mots : « la femme assurée » sont remplacés par les mots : « l’assuré » ;

b) Au deuxième alinéa, les mots : « l’intéressée » sont remplacés par les mots : « l’assuré » ;

c) Au troisième alinéa les mots : « l’assurée » sont remplacés par les mots : « l’assuré » ;

2° L’article L. 351-4 est ainsi modifié :

a) Au premier alinéa du II, les mots : « du père ou de la mère assuré social » sont remplacés par les mots : « de l’un ou l’autre des deux parents assurés sociaux » ;

 Vous pouvez vous-même faire un tour sur le site du Service Public de la Diffusion du Droit LegiFrance ou  le site de l’Assemblée Nationale française  afin de lire en intégralité ce projet de loi. Mais ces quelques extraits articles nous suffisent ici pour notre démonstration.

Une lecture de ces quelques articles nous met devant le fait qu’il ne s’agit pas d’une question de morale mais de grammaire, même si la grammaire n’est que l’antichambre de la morale. Nous constatons donc qu’avec le « mariage pour tous», comme résumé sur le site du Service public de la diffusion du droit les mots « père et mère » sont remplacés par le mot « parent » et les mots « mari et femme » par le mot « époux ». 

Même dans le rôle des rapports sexuels, on parle de plus en plus de rôle actif et passif. Ceci évidemment dans le but d’être cohérent avec la disparition des termes catégoriques homme/femme.

Mais en réalité nous sommes devant une redéfinition de l’être sexué humain. Cette re-définition me semble fondamentalement être l’achèvement d’une révolution psychologique ou la victoire consacrée de la psychologie sur la métaphysique notamment aristotélicienne.

  • .Une révolution psychologique ? : De l’être-sexué ontologique à l’être-sexué psychologique

Avec le développement de la psychologie en tant que science tout comme d’ailleurs avec l’autonomie des autres sciences, la copule ontologique d’identité aristotélicienne « EST » qui rattache un attribut souvent biologique et/ou physique au sujet, ne cesse de reculer au profit d’autres paramètres dans la connaissance de l’homme et donc de sa définition. Car la portée ici semble être : quelle science définirait-elle au mieux la nature de l’Etre humain ou rendra compte de ces propriétés et qualités ? Même si les liens entre la métaphysique et la psychologie restent en permanente complémentarité, des intérêts politiques semble parfois ériger un mur étanche entre ces deux ‘’sciences’’.

Lorsqu’Aristote dit par exemple que l’Homme est mortel, cet attribut ou prédicat est ontologique à l’Homme. Il ne peut en aucun cas arriver un moment ou l’homme cesserait d’être mortel. « Mortel » est donc une « substance » de l’être homme.

Ainsi à partir de ce schéma aristotélicien la distinction homme/femme ou mâle/femelle porte aussi une différence ontologique rigide. Il ne peut à aucun moment arriver que l’homme devienne femme, la femme devienne homme, le mâle devienne femelle ou encore la femelle devienne mâle. Si l’homme et la femme partage la même substance qui les différencie des autres espèces, ce qui les différencies entre eux en genre est tout aussi substantiel donc interchangeable. On ne devient pas homme ou femme. On est homme ou femme. C’est là un vieux débat qui opposa les essentialistes et les existentialistes mais qui resurgit sous de nouveaux thèmes de nos jours surtout en matière de moral et d’éthique. Cette posture logique exclut la pure subjectivité au profit de l’objectivité ou de l’universalité.

Mais cette loi sur le mariage pour tous, même si elle ne définit pas les caractéristiques de ce qui est mâle ou femelle, semble laisser le champ libre à tout un chacun de se définir sa sexualité.

  • Se-dire-soi-même ou une auto-définition :

Cette re-définition de l’être-homme est d’autant plus singulier et révolutionnaire qu’elle n’est pas issue d’une norme prédéfinie par la société. Se sentir homme ou femme ou encore homme-femme est une re-définition du sujet elle-même qui par-là et librement « se-dit-lui-même ». Ici donc dans cette définition se rejoignent la liberté individuellement avec l’expression psychologique ou sentimentale de soi-même. L’individu librement se donne sa sexualité indépendamment de sa constitution physio-biologique et en contradiction avec la norme sociale établie. On en vient donc a une primauté du « sentir » sur l’ « être » ou simplement le remplacement de celui-ci par celui-là.

  •  La primauté de « l’être en tant que sentir »

On n’est plus homme, on se sent homme ! On n’est plus femme, on se sent femme. C’est en ces termes que je définie la révolution psychologique de l’être-humain contenue dans ce que la ministre la justice appelle « une reforme de la civilisation ». Il s’agit donc fondamentalement d’un remplacement de « être » par « sentir » ou en d’autre terme  le privilège de « l’être en tant que sentir » sur « l’être en tant qu’être »

Cette révolution qui définit l’homme ou la femme selon ce qu’il ou se ‘’sent être’’ semble donc être la fin du paradigme ontologique qui a servi à la catégorisation des connaissances sur les « être » dont le genre humain et continue de gouverner encore la chapelle de la raison de l’humanité.

Avec cette loi, le principe d’identité rigoureux est fortement secoue à tel enseigne qu’il est désormais difficile de dire de nos jours : « Elle = femme ».


TOGO/Décès d’un opposant incarcéré : Déclaration conjointe du CST/ARC-EN-CIEL

Etienne YAKANOU, président de la sous-section la sous-section Avé-Maria de l’ANC de

Etienne YAKANOU, membre de l’ANC
Etienne YAKANOU, membre de l’ANC

Jean-Pierre Fabre, et membre du bureau fédéral du Golfe, emprisonné détenu à la gendarmerie de Lomé dans la tumultueuse affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé, a rendu l’âme ce vendredi 10 mai 2013.

Je vous présente ici la déclaration conjointe des coalitions Arc-en-ciel et CST suite à une conférence de presse qu’ils ont animée ensemble ce samedi 11 Mai. A la fin de la déclaration, retrouvez deux interviews en élément audiovisuel accordé à  Me Yakanou, la femme du défunt (l’élément audiovisuel est en Ewé) et l’autre à Me Isabelle Amégavi (en français), 2e vice-présidente de l’ANC qui suit de près les dossiers des détenus.

CONFERENCE DE PRESSE CST/ARC-EN-CIEL DU 11 MAI 2013

RELATIVE AU DECES DE YAKANOU ETIENNE ARBITRAIREMENT DETENU

DANS L’AFFAIRE DE L’INCENDIE DU GRAND MARCHE DE LOME

DECLARATION LIMINAIRE

 

Nous avons appris avec une profonde indignation, le décès d’Etienne YAKANOU, membre de l’ANC, président de la sous-section Avé-Maria et membre du bureau fédéral du Golfe, arbitrairement détenu à la gendarmerie de Lomé, dans l’affaire de l’incendie du grand marché de Lomé.

Monsieur YAKANOU a été interpellé en janvier 2013, détenu au secret à la brigade de gendarmerie du port autonome de Lomé où il a subi des sévices corporels et d’autres traitements inhumains et dégradants, avant d’être transféré à l’annexe du camp gendarmerie dénommé « réserve ».

Le jeudi 09 mai 2013, M. YAKANOU gravement souffrant a demandé, maintes fois à recevoir des soins. Son épouse a amené le vendredi matin, une infirmière de la famille au lieu de détention pour lui administrer des soins mais, les gendarmes s’y sont opposés.

Face à ce refus, Mme YAKANOU a informé Me Isabelle AMEGANVI qui à son tour, a immédiatement alerté le Procureur de République vers 9h. Le Procureur de la République a promis prendre les dispositions nécessaires pour qu’il reçoive les soins.

C’est vers 11h30 qu’Etienne YAKANOU a été transféré à l’infirmerie du camp de la gendarmerie nationale alors que, son état de santé nécessite qu’il reçoive des soins intensifs, dans un centre approprié. A l’infirmerie du camp gendarmerie, il a reçu une perfusion dont la composition nous est inconnue, puisque les infirmiers ont refusé de répondre aux interrogations des membres de la famille sur la nature du produit.

Malgré la dégradation évidente de son état de santé et ses crises manifestes, il a été privé des soins appropriés par le refus de la transférer dans un centre de soins adéquats. Ce n’est qu’après 18h que son transfert au CHU de Tokoin fut décidé.

Malheureusement, il rendit l’âme au cours de son évacuation, avant même son arrivée au CHU de Tokoin. Il résulte de cette situation :

  • une violation du droit à recevoir des soins médicaux ;
  • §une violation droit de se faire examiner par le médecin de son choix ;
  • §une violation du droit des prévenus ;
  • §une non assistance à personne en danger ayant entraîné la mort ;

Le Collectif « SAUVONS LE TOGO »  et la Coalition ARC-EN-CIEL élèvent une vive protestation contre cet acte de barbarie et exigent que les responsabilités soient clairement établies dans cet évènement tragique en vue des suites judiciaires. Plusieurs des détenus sont actuellement malades, dont Alphonse KPOGO hospitalisé et Jean EKLOU qui a subit une intervention chirurgicale. Le Collectif « SAUVONS LE TOGO »  et la Coalition ARC-EN-CIEL exigent la libération immédiate de tous les détenus.

Signé : Me Ata Messan Zeus AJAVON, coordinateur du Collectif Sauvons le Togo et Mme Brigitte Kafui ADJAMAGBO JOHNSON, Présidente, Coordinateur Général de la coalition ARC-EN-CIEL

  • La femme d’Etienne YAKANOU nous relate les derniers moments de son mari sur cette terre ainsi que la désinvolture avec laquelle il a été traité malgré son déplorable état de santé

 

  • La 2e vice-présidente de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) revient sur les évènements qui ont abouti au tragique décès d’Etienne YAKANOU


G1000 Togo Acte I : Compte rendu et évolution

pecheursJe me suis adressé à la diaspora togolaise il y a quelques semaines à travers un article intitulé G1000, Proposition pour une contribution à la lutte démocratique au Togo.

Il s’agissait d’une proposition qui se déclinait en deux objectifs clairs et précis :

A court terme : accompagner le Collectif Sauvons le Togo en lui donnant les moyens de sa politique. S’investir à travers notre participation financière dans la lutte pour l’alternance et le changement, qui pour le développement de notre pays sur tous les plans, restent un défi incontournable.

A long terme : étudier en groupe des projets sociaux qu’on peut financer.

Bref l’idée c’est simplement un groupe capable de faire sortir la modeste somme de 1000 dollars pour la cause de la démocratie et du développement.

L’idée a donc germé, rencontre un accueil favorable et fait son petit bout de chemin.

Le groupe ‘’G1000 Togo’’ vient de poser son premier acte en envoyant au Collectif Sauvons le Togo (CST) une somme de 400 Euro, soit 262 000 FR CFA. Nous avons eu la chance de remettre les fonds en main propre à Me Isabelle Ameganvi, deuxième vice-présidente de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) par l’un de nos membres qui s’était rendu sur le terrain.

Lors de la marche hebdomadaire du samedi passé qui s’est terminée par un grand meeting, Me Isabelle rend compte au public de la somme reçu de la part du G1000, ses remerciements et ses bénédictions à l’endroit de la diaspora togolaise. Je vous présence ci-dessous l’élément audiovisuel (l’élément est en langue Ewé).

Ce premier acte a été possible grâce à la participation active tant au niveau de la réflexion qu’au niveau organisationnel et technique de généreux donateurs de la diaspora togolaise qui consacrent leur temps pour que le rêve de l’action, après des discours, devienne  réalité.

Nous avons donc formé un groupe fermé G1000 sur facebook dans lequel les décisions sont prises de façon consensuelle. La centralisation des fonds se fait à travers un compte paypal créé dans l’objectif du groupe. Si vous voulez simplement donner une participation financière, vous pouvez le faire à travers le compte g1000togo@gmail.com. Ce compte est aussi gérer par trois personnes dont moi-même pour des questions de transparence.

Actuellement nous sommes au nombre de 10 personnes dans ce groupe. Pour être intégrer dans ce groupe, il faut tout d’abord me contacter via mon email lebonvich@gmail.com.

Pour notre première action, sept (7) personnes ont contribués financièrement dont 2 des Etats-Unis et 5 de l’Europe. Une mention spéciale aux dames très actives du groupe qui font bouger les lignes.

Je dis un sincère merci à tous ceux qui portent avec moi cette vision de l’action en commençant par ce qui est modeste et faisable.

Je tiens encore une fois à dire que je ne prêche pour aucune chapelle politique. Mais lorsqu’on fait une bonne analyse de la situation togolaise, il est impossible de ne pas rejoindre et donner son petit plus à ceux qui sous le soleil, la pluie et les gaz lacrymogènes, luttent pour que demain soit tout simplement mieux sur la terre de nos aïeux.

Le temps où on attend les résultats que des seuls partis politiques est révolu. Je suis actuellement dans une logique de la critique de la critique. Cette critique éternelle qui consiste à accuser les partis de l’opposition d’échec depuis 1990, je la critique. Je la critique, car elle est restée aussi la même depuis 1990. Je la critique, car cette critique citoyenne et certainement juste est restée à l’étape du discours. C’est pourquoi ma critique, la critique nouvelle que je vous propose est l’Action.

Je termine ce compte-rendu en vous proposant cette légende :

*La légende du Colibri

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Togolais vient, bâtissons la cité !