Et nous mangeâmes, et nous dansâmes, et nous… et nous cuvâmes: l’ambiance était électrique à Lomé

Article : <strong>Et nous mangeâmes, et nous dansâmes, et nous… et nous cuvâmes: l’ambiance était électrique à Lomé</strong>
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3 janvier 2011

Et nous mangeâmes, et nous dansâmes, et nous… et nous cuvâmes: l’ambiance était électrique à Lomé

Et nous mangeâmes, et nous dansâmes, et nous… et nous cuvâmes: l’ambiance était électrique à Lomé

L’ambiance des fêtes estivales à Lomé, c’est d’abord l’esprit de ces fêtes.
Les fêtes chez nous sont à l’image de la raison suffisante que chacun a pour les célébrer. Aussi l’ambiance diffère-t-elle d’une raison à une autre.
A Lomé, nous pouvons dégager deux grandes raisons festives qui se lancent des anathèmes. Il s’agit de la raison religieuse et de la raison profane. Si ces deux raisons s’entendent sur « le pourquoi » de ces fêtes, « le comment fêter » les oppose prodigieusement.
« Le pourquoi » de ces fêtes, c’est rendre grâce à Dieu ou aux Dieux ou à l’Absolu pour le don de la vie et jeter un regard nouveau et positif sur l’année qui s’annonce.

Mais comment fêter ?

Sourire des fêtes

Pour la raison religieuse amplifiée par des prophétismes des églises éveillées et énervées, le programme et le menu sont angéliques :

Veillées de prières : très longues, ont pour but principal, non pas de louer Dieu mais de terrasser le Diable, auteur de tous nos maux.
Messe et culte : ayant surtout pour avantage de gonfler les caisses de quête
Habillement analogue à ceux du couvent
Interdiction stricte de danser du zouk ou du slow coller contre un garçon viril
Interdiction formelle de ne pas être ami avec une bouteille d’alcool
La fréquentation des bars et night club très chauds de la capitale sont prohibés
Organisation des concerts ; mais on ne chante et ne danse que le psaume 51 « Pitié pour moi, Dieu, en ta bonté, en ta grande miséricorde efface mon péché ».
Représentez-vous ce décors festif et vous ne serez pas loin de ce que c’est que le paradis, où perché sur un nuage, habillé en boubou blanc, armée d’une lyre, vous chanterez à jamais les merveilles de Dieu.
Mais les merveilles de Dieu pour ce que j’appelle à tord la raison profane, ce sont d’abord la jouissance sur tous les plans.
Heureusement que la plus grande majorité des togolais opte pour cette raison profane.
Ainsi l’ambiance était-elle électrique, surchauffée et suffocante !

Des concerts tout azimuts : le summum de ces concerts était celui fait par King Messan, artiste togolais de chanson avec ses pairs Toto Patrick, Risher Kethe’T, Kossi Apeson, Omar B et Mme Pasteur ABITOR. Le stade de Kegue où a eu lieu ce concert le 26 décembre, était plein à craqué, sans compter les soirées explosives dans les night club de la capitale.

La plage de Lomé, la plus belle sur la côte ouest africaine, s’inonde de monde dont la plupart jeunes se retrouvent en sweet-party loin des regards inquisiteurs des parents.
Pour marquer ces ambiances euphoriques, les avenues, boulevards et rond points sont décorés avec arts et doigtés.

Autorisation formelle de consommer à volonté. Restriction uniquement pour celui qui conduit demeure une règle parmi les groupes de jeunes.

La « consommation » du sexe est le couronnement de cette ambiance.

Tout est fait sur presque tous les plans pour offrir à l’homme-loméen la possibilité de jouir de toute la richesse que Dieu sont créateur à mis en sa disposition et au fond de lui-même. Inutile de vous dire en détails cette ambiance endiablée. Je risque de dévoilés les petits secrets insolites. Mais cette ambiance se résume en ce que : nous mangeâmes,nous chantâmes, nous dansâmes, nous cuvâmes, nous… La liste de ces verbes tant désirés est évidemment sans fin et libre à tout un chacun de vous.
Tout compte fait, ces deux raisons festives qui sont à l’origine de ces deux ambiances décrites ci-dessus ou bien que nous avons vécu entre le passage de 2010 à 2011, ne sont pas aussi retranchées l’une de l’autre qu’on aimerait le croire.
Il y a un phénomène de migration qui se déroule entre elles. Mais beaucoup de ces esprits religieusement platoniques se rendent compte que l’homme n’est pas seulement fait d’esprit mais aussi de corps. D’où une plus importante migration de la religion vers le profane.
Le profane aussi n’ayant au fond rien contre Dieu, le prie lui à sa manière humainement divine espérant que ces moments d’ambiance de fêtes estivales reviennent plus vite.


Quelques repas locaux de fêtes

Si vous salivez à l’un de ces repas, informez-moi. Grand cuisinier amateur que je suis, je vous enverrai le menu en détails. Mais pourquoi ne pas faire un tour à Lomé!!!

Pâte à base de maïs avec la sauce Adémè (indispensable pour la réussite d'une fête)
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Foufou en préparation
Dzékoumè (Pâte à base de maïs nécessairement avec un poulet ou des petits poissons)
Un bon plat de riz ne s'oublie jamais!!!

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Commentaires

David Kpelly
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Salut, frère
Dis-moi, avec ce plat d'akoumé et d'adémè-là, tu nous fais mourir d'envie de bouffer, nous qui sommes loin du pays! Bonne et heureuse année.
Amitiés!

Charles Lebon
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Slt mon frère! je vous plains!!! Je viens même de manger encore une bonne pâte avec un adémè pas possible!!!

Boukari Ouédraogo
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Le premier je pense qu'on l'appelle tô chez nous au Faso. On ne mange pas ça le jour de la fête au Faso. Il faut changer. Apparamment, on a bien fait la fête la bas. Moi je suis resté suivre des CD. J'aurai du me faire inviter

Charles Lebon
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Slt mon frère! J'ai passé une bonne année chez vous au Faso et j'ai eu le temps d'apprécier le tô. Mais il y a une différence entre les deux. Chez nous, nous l'appelons akoumè. Quand tu auras une occasion de venir à Lomé, informe-moi.
Par ailleurs je me demande si tu es céliba...tai...re (tu vois je n'arrive même pas à prononcer le mot) pour suivre pas un CD mais des CD, malgré les nenettes de ta ville????

Mahamadou
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Slt Frère!

Quelle belle façon de décrire les fêtes au Togo. Mon meilleur ami est togolais jamais il m'a fait un si beau récit. Bamako étant le cousin direct de Togo, je crois qu'avec un article pareille, c'est sûr je serais au Togo un jour.
Nos pays sont visités par des occidentaux, je ne crois pas que nous nous rendons compte de tous ce qu'ils renferment comme richesse. Par la force et la vie que contient votre article vous me donnez une leçon sur ce qu'est notre pays dans notre Afrique à travers nos fêtes.

Charles Lebon
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Slt Mahamadou. Ca me fait très chaud au coeur de t'entendre dire que "Bamako est le cousin direct de Togo". Je crois que nous Africain nous devons beaucoup plus nous rapprocher les uns des autres. J'ai aussi un ami malien très simpa avec qui j'ai fait les études ici à Lomé.
Je serai très content de t'accueillir un jour si tu viens à Lomé. Je rêve aussi je venir un jour dans le pays de A.T.T.
Merci pour ton appréciation de cet article!!!
Et comme tu le dis si bien nos pays regorgent de beaucoup de richesse tant humains que matérielles sans oublier les paysages naturelles et les arts particulièrement culinaires dont nous sommes détenteurs des petits secrets.

Linswou
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L'Afrique devrait être fier de sa grande nation matricielle. Or, confusée par le monde, sa richesse à jamais dérobée, elle espère avec confiance se retrouver. C'est l'histoire de l'homme voyant auprès de l'aveugle - à la recherche du plan donné... Si jamais une fin pouvait être perçue, je pense que la voilà: l'image d'un déroutement continuel. Et puis quoi encore, même les duplicateurs paraissent avoir bien réussis. A bon entendent, je te confie cet précepte: Connais-toi - toi-même (car là gît ta véritable force)!