13è sommet de la Francophonie : la langue française une chance pour les cultures.

24 octobre 2010

13è sommet de la Francophonie : la langue française une chance pour les cultures.

13è sommet de la Francophonie : la langue française une chance pour les cultures.

  • Le français, facteur d’unité et d’ouverture

Il est vrai que pour la plus part des ex-colonies françaises, la langue française s’est imposée à nous. Nous l’avons appris et aimé.

Elle demeure un facteur essentiel pour l’ouverture vers d’autres horizons et permet ainsi des échanges sur tous les plans. C’est donc un facteur unificateur des peuples que jadis peu de choses rassemble, car étant un canal qui nous permet la communication, qui nous permet de découvrir l’autre. Elle a tout simplement permis une phénoménologie de la communication entre les peuples.

Qu’on le veuille ou pas, le français est une chance pour les colonies qui comportent plusieurs langues/dialectes. Ceci évidement vaut aussi pour l’anglais.

Il est donc utile que ceux qui partage cette langue en commun créer un espace de rencontre et de dialogue : d’où l’importance de la francophonie.

  • Le français, désormais comme une langue métissée

Toutefois notre réserve porte sur la culture que véhicule cette langue.

Même si toute langue est à l’image de sa culture, il n’est pas impossible qu’on puisse apprivoiser une langue, c’est-à-dire, exprimer sa culture du fait de la petitesse ou de l’étroitesse de sa langue, dans une autre qui en fait donne accès sur un ensemble beaucoup  plus grand et ouvert.

C’est même une chance, nonobstant tout ce qui peut y avoir comme des arguments contre.

La langue française n’est plus une francisation et ne peut plus l’être. Elle doit être aujourd’hui une langue multicolore, multiculturelle, une culture métissée.

Au-delà de la grammaire et du correctement parler, il faut que les mots perdent de leurs sens uniques pour revêtir plusieurs, compréhensibles, partageables et acceptables par les membres de cet espace.

En dehors donc de la proposition, il faut également que cette langue métissé permet de dresser une liste de valeur permettant de définir des jugements en vue d’avoir une pensée non pas unique, mais une pensée positive du moment. Par exemple nous pouvons avoir en commun ce jugement que : les coups d’Etats et la francophonie sont incompatibles.

Ce n’est que par la définition de ces jugements des valeurs, que la francophonie peut espérer jouer un quelconque rôle politique dans les relations internationales.

Et cela ne peut se faire que par le soin du domaine éducatif à travers la réforme  et l’harmonisation même de l’enseignement dans l’espace francophone.

C’est ce qui  donnera confiance à cette jeunesse désorientée que nous sommes par des troupes de chefs d’Etas  sablant  après chaque réunion de bonnes champagnes.

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Commentaires

Boukari Ouédraogo
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Je suis d'accord avec toi sur certains points, mais je pense que les africains doivent faire attention pour ne pas perdre leur langue sinon, ils auraient tout perdu. La langue fait partir de notre culture. Nous devons donc reflechir à comment parler le français tout en parlant correctement nos langues

Charles Lebon
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Bonjour mon frère Ouédraogo,
Veuillez bien m’excuser Pour le retard de ma réponse.
Je pense que les réserves sur lesquels vous attirez l’attention, sont réelles. Toutefois, elles ne sont pas contraires à ma pensée.
Vous affirmez que : «Nous devons donc réfléchir à comment parler le français tout en parlant correctement nos langues »
Je suis parfaitement d’avis avec vous et c’est le fond de ma pensée lorsque je parle de la langue française désormais comme une langue métissée c’est-à-dire multiculturelle.
Mais pour que cette langue devienne métissée, comme vous le dites si bien, il faut que chacun d’entre-nous africain, apporte quelque chose qui lui soit original.
Toutefois je porte encore en moi quelques interrogations : sommes-nous aujourd’hui, jeunes africain, capables de retourner aux sources non pour y simplement déterrer des éléments fossilisés, mais pour y trouver les fondements de notre identité ? Puisque il faudrait bien aller à ce concert de la francophonie, à cette rencontre des autres cultures avec une présence. Une présence identitaire ouverte.
D’ici-là, le chemin semble encore long, mais je suis optimiste que la nouvelle génération, que nous sommes, s’investissera et peut-être le fait déjà pour avoir une présence active dans ce concert des cultures.

Memela
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Il est vrai que le français est une langue universelle qui permet a beaucoup de peuple de communiquer, d'échanger etc, notamment en Afrique où il y a une multitude de langues/dialectes comme vous le dites, mais je ne sais pas si j'irai jusqu'à parler de "chance".
En effet si je prends l'exemple de la langue française en France : il fût un temps où elle n'était qu'un petit dialecte parmi beaucoup d'autres (breton,alsacien,basque...), elle était même méprisée au profit du latin. Ce qui ne l'a pas empêché de trouvé ça place et de devenir la langue universelle/multiculturelle qu'on connait aujourd'hui.
Sur une plus grande échelle vous avez l'exemple de l'Europe qui malgré la multitude de ses pays, a pu formé une intégration continentale (l'U.E) qui implique aujourd'hui beaucoup d'échanges culturels et donc de commucation sans pour autant annihiler les langues les moins parlées (Tchèque, slovaque, polonais,etc) au profit des plus parlées (français,espanol,anglais,etc) sous "prétexte" que se sont des langues mondiales.

Pour en revenir à la francophonie en Afrique, oui on peut voir ça comme "UNE" chance en complément de nos langues, mais il ne faut pas (à mon sens) que ça devienne "LA" chance au risque de devenir un handicap pour les raisons suivantes:
-une langue est une partie importane de l'identité et de la culture, et même si, comme vous le dites, le français est aujourd'hui une langue multiculturelle qui s'adapte aux pays, elle n'intègre pas totalement la réalité de ces peuples.
-Le taux d'analphabétisme est encore très élevé en Afrique, quoi de plus normale quand les populations doivent apprendre une langue qu'elles parlent peu au quotidien (dans la famille, entre copains,...) et qui n'est souvent pa liée à leur réalité comme dit plus haut.
-Il est nécessaire que les africains prennent à bras le corps le "problème" des langues africaines (l'écrit qui est souvent très absent, l'officialité de la langue dans son pays). Or, avec l'excuse du français (ou de l'anglais) qui est "déjà là de toute façon", c'est remis à l'ordre d'un futur (trop?) lointain.

Enfin tout ça pour dire que même si la multitude de langues en Afrique est aujourdh'ui perçu comme un gouffre insurmontable il y a beaucoup d'exemple qui montrent qu'elles peuvent devenir "continentale" voir internationales, mais difficilement si le français ( et l'anglais) continuent d'être mis en avant à leur détriment.

Mon post est un peu long! j'espère qu'il sera assez clair malgré ça...

Charles Lebon
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Memela,
ta réflexion me semble assez claire et justifiée. Je la partage sans réserve.
En effet comme tu l'as si bien relevé, la langue française comme je la concevais à travers cet article n'est qu'"UNE" et non "LA" chance.

Par ailleurs la troisième raison que tu évoques pour que cette chance ne soit pas un handicap "Il est nécessaire que les africains prennent à bras le corps le « problème » des langues africaines", est un réel problème.

Dans une réponse à un commentaire sur cet même article, je me questionnait à cet effet: "Toutefois je porte encore en moi quelques interrogations : sommes-nous aujourd’hui, jeunes africain, capables de retourner aux sources non pour y simplement déterrer des éléments fossilisés, mais pour y trouver les fondements de notre identité ?".

Prendre "à bras le corps le « problème » des langues africaines " comme tu le dis, mérite un investissement intellectuel de nous même africains et la conception de politiques adéquates.

Mais sommes-nous prêts? Je ne partagerai pas l'avis de ceux-là qui "avec l’excuse du français (ou de l’anglais) qui est « déjà là de toute façon »" penseraient que nos langue se situent déjà dans "un gouffre insurmontable".

Peut-être même que nous battre pour nos langues serait une chance pour la Francophonie elle-même.

Merci pour ton post qui apporte une complémentarité à cet article!

Amitiés