Noël : l’enfant africain n’aura pas son cadeau
Jésus fut un grand maître qui, comme beaucoup d’autres, montra la voie à l’humanité. Une voie faite d’amour et non de religion. Dans quelques heures, nous célébrerons symboliquement sa naissance. Même si cette célébration ne fait pas l’unanimité, elle a tout de même le mérite de nous ramener à notre quotidien. Célébrer L’Enfant-Jésus doit nous amener en tant qu’Africain à regarder de près la condition de l’enfance africaine aujourd’hui.
L’enfant africain, celui sur lequel repose la construction du continent, est aujourd’hui dans les forêts au Congo fuyant la guerre.
Cet enfant est dans les camps de réfugiés à cause de la déstabilisation causée par des chefs d’Etat qui veulent mourir au pouvoir. Cet enfant aujourd’hui se trouve en Somalie le ventre affamé. Cet enfant se trouve pris dans l’engrenage de la violence. Au lieu de lui donner un stylo, on pousse les limites de la bêtise humaine en lui procurant des armes. On a fait d’eux sous certains cieux africains de vraies machines à tuer comme l’a décrit le Dr Tumba Tutu-De-Mukose dans l’un de ses articles intitulé « Les enfants soldats, ces machines à tuer…. »
Cet enfant bâtisseur de l’Afrique de demain ne vit pas encore dans un milieu qui lui procurerait les conditions essentielles pour l’épanouissement de son corps et de son esprit indispensable à sa créativité.
Noël n’est donc pas un temps de génuflexion pour nous les Africains. Noël nous appelle à relever le défi de l’enfance. Car dans l’enfant africain d’aujourd’hui est cachée la graine du renouveau de l’Afrique de demain.
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