Où va le Togo?: De violents affrontements dans les rues de Lomé ce samedi
Ce samedi matin très tôt sous le regard passif et complice des forces de l’ordre, des miliciens se réclamant du régime en place, armés de machettes, gourdins et d’autres armes blanches ont empêché la marche hebdomadaire du FRAC (Front Républicain pour l’Alternance et le Changement) auquelle le CST (Collectif Sauvons le Togo) s’est joint.
Comme on peut le deviner, cette situation s’est vite transformée en affrontement entre ces miliciens et les manifestants.
Le Collectif Sauvons le Togo (CST) annonce déjà plusieurs blessés graves. La tension reste palpable dans la capitale.
Ce tournant grave dans le bras de fer qui oppose l’opposition et le régime de Faure Gnassingbé devrait serieusement nous inquiéter et surtout nous faire réfléchir au delà des élucubrations partisanes: car c’est le Togo, notre cher patrie qui est en danger.
Jusqu’à présent, même si on savait que les miliciens jouent un rôle complémentaire aux côtés des forces de répression du régime surtout à l’intérieur du pays, c’est la première fois qu’un tel incident s’est ouvertement produit à Lomé, la capitale.
Cette entrée en scène des miliciens au grand jour à la solde du pouvoir semble être un avertissement au CST qui prévoit encore à partir du 20 de ce mois d’autres manifestations.
Mais on peut déjà craindre le pire, puisque le régime en place par la caution apportée à ces miliciens, encourage l’idée selon laquelle sans une opposition armée ce régime ne bougera pas d’un seul iota.
De ce fait, je me demande jusqu’à quand les manifestants obéiraient-ils encore aux dirigeants du Collectif qui leur demande le courage du pacifisme?
Cet incident grave montre encore une fois l’irresponsabilité de Faure Gnassingbé et de son gouvernement qui sont prêts à faire recours à des méthodes barbares qui risquent de porter atteinte au tissu social qui reste encore fragile.
Tout compte fait, chaque jour qui se lève sur ce pays apporte des preuves assez suffisantes qui donne raison à ceux qui exigent purement et simplement le départ de Faure Gnassingbé et de tout son système.
Commentaires